Déclic,  Entreprendre

Francesca RAOELISON – OMENA. Le partage pour conscientiser

Une réflexion…

Il y a des moments dans notre vie, où l’on est notre pire ennemie. Vous savez, ces moments de doutes et de découragements. L’impression d’être fatigué de tout et de n’être bon à rien. On est là attendre un coup de pied aux fesses pour se réveiller. Mais, en même temps on a la flemme parce qu’on ne sait plus trop par quoi commencer. Ces moments, où l’on flâne sur les réseaux sociaux, et on se décourage encore un peu plus. Parce qu’on finit inévitablement par comparer notre vie à celles des autres, et forcément les autres font toujours mieux que soi.

Et si, cette autoflagellation est le résultat d’un conditionnement qu’on a mis dans notre tête depuis longtemps ? Tellement, qu’on a fini par ne plus croire en nous ?

Qui dans sa vie n’a jamais entendu les phrases du type : tu es ridicule, vraiment tu ne sais pas faire, tu es trop grosse, trop maigre, arrêtes de rêver, tais-toi, tu n’es pas assez ceci ou trop cela, que va penser les gens de toi, etc. Et qui a fini par douter de soi ou de croire ne serait-ce qu’à moitié à ces affirmations ? Parfois, c’est dit avec une bonne intention, celle de vouloir faire réagir la personne par exemple, pour son bien. Souvent, c’est dit pour blesser ou diminuer intentionnellement, sous couvert de blague, ben quoi c’est de l’humour. Néanmoins, dans les deux cas, à longueur de temps, particulièrement chez les plus sensibles, les conséquences restent les mêmes. Les mots blessent et la confiance en soi s’effrite.

Récemment, j’ai entendu parler pour la première fois de maltraitance émotionnelle à travers une plateforme de sensibilisation pour les jeunes. Aujourd’hui, je salue particulièrement l’organisation OMENA. Grâce à eux, j’ai pu mettre un mot sur certaines choses que j’ai vécu. Les jeunes d’aujourd’hui sont les adultes de demain, il me semble alors impératif qu’ils soient sensibilisés sur ce sujet. Pour se construire au mieux et devenir des adultes confiants et responsables.

Une rencontre...

C’est donc un immense honneur de vous faire découvrir cette initiative exceptionnelle à travers sa fondatrice. Je conseille ce témoignage plus particulièrement aux jeunes, aux parents, aux éducateurs, et tous ceux qui sont convaincus que demain s’écrit maintenant.

Nous allons à la rencontre d’une jeune femme de cœur au parcours incroyable. Il s’agit de Francesca RAOELISON, fondatrice de OMENA Madagascar. Actuellement, étudiante à la prestigieuse Brown University en entrepreneuriat, sociologie et organisation, aux États-Unis. Elle est à la fois une femme engagée, passionnée, entrepreneure et un vrai leader. Elle a réussi à rallier une grande communauté de malgache des quatre coins du globe autour de son organisation. Mais, au-delà de ça, c’est surtout une jeune femme qui souhaite le développement de chacun pour qu’ils puissent atteindre leur potentiel. Aujourd’hui, elle nous livre son histoire et son cheminement avec spontanéité et passion.

J’ose espérer que comme moi, son témoignage va vous inspirer et changer votre manière d’interagir avec ceux qui vous entourent. Je vous invite donc à découvrir son parcours et ses aspirations, car nul doute Francesca fait partie des « Game changer » de notre génération.

1) Tout d’abord, nombreux sont les jeunes malgaches qui rêvent des États-Unis, peux-tu nous raconter ton intégration et comment t’es-tu retrouvé à Brown University?

L'opportunité...

Je ne serais pas où j’en suis aujourd’hui si je n’avais pas des grands-parents aussi formidables et une grande famille aussi supportive et aimante. C’est grâce à elle que j’ai pu partir. Je viens d’une famille qui n’est pas riche, mais qui a vraiment beaucoup d’amour.

Quand j’étais à Madagascar, mes parents avaient un restaurant à côté de Bird Manakambahiny , “Tsiky Tsaky”. J’étais la serveuse du restaurant familial. Tous les midis, j’étais là, à aider mes parents puis je revenais à l’école, qui était juste à côté. Presque tous les élèves de l’école me connaissaient, car ils venaient manger chez nous. Je me rappelle qu’en entrant en classe à chaque fois, il y avait toujours quelqu’un à m’embêter genre “Hmm, ça sent les frites, Francesca est dans la place!” Ah les années lycées!

 Après le bacc, quand tous mes amis partaient à l’étranger, moi je suis restée au pays. Un jour, ma tante m’a proposé d’aller aux États-Unis, j’ai accepté tout de suite! J’ai toujours rêvé d’y aller, de parler couramment anglais et de vivre l’American dream! Haha. Pour payer mon billet d’avion, mes parents avaient fait un gros prêt à la banque. Quand je suis arrivée aux États-Unis, j’ai un peu galéré au début. J’y suis allée pour étudier et pour être le « role model » à ma petite cousine. Ma tante m’hébergeait et me supportait financièrement. Mes parents, mes frères et ma grande famille étaient à Mada, toute ma vie était à Mada, à ce point-là. J’ai tout quitté, mais j’étais consciente de la chance que j’avais et même si les frais pour mes études n’étaient pas donnés. Je me suis promis de saisir toutes les opportunités qui allaient s’offrir à moi

La soif de réussir...

À mon arrivée, j’ai d’abord appris l’anglais. C’était une chance pour moi d’apprendre la langue, du coup j’ai pris une année pour faire un bain de langue. Puis, j’ai commencé à faire de la psychologie, j’ai eu mon « Associate degree » en psychologie au Nothern Virginia Community College. En ce temps-là, j’avais 3 jobs au total à côté de mes études, de mon stage et de mes activités extracurriculum.

Puis, pour maintenir mon visa étudiant, je devais aller dans une plus grande université. Mais, j’avais plus d’argent, car ici pour étudier, il faut payer 3 à 4 fois plus que ce que les Américains payent. Les lois pour étudiants étrangers sont vraiment strictes et ça me frustrait énormément. Ce n’était pas toujours la joie et à des moments je me demandais vraiment ce que je faisais dans un pays qui ne voulait clairement pas de moi. Lol.

Néanmoins, comme j’étais super active en dehors de l’école, et que j’avais de bonnes notes, mes profs m’ont conseillé de trouver une bourse. Là, je me suis démenée, j’ai tout fait ; j’ai cherché toutes les bourses et je me suis inscrite partout! Beaucoup m’ont refusé. Puis, un jour, il y a eu une bourse qui s’appelle Jack Kent Cooke transfer scholarship et je m’y suis présentée. Cette bourse me permettrait de payer mes études jusqu’en master, sous condition de m’inscrire dans une des meilleures écoles des États-Unis. Sur un pool de 3000 élèves, j’ai été choisie parmi 48 d’entre eux. Là, j’ai su que ma vie allait changer!

Le travail paye...

Ensuite, j’ai choisi Brown qui est une Ivy league (comme Harvard, Princetown, etc.), ils ont un pourcentage d’acceptation des plus faibles. Pour tout dire, je n’aurais jamais osé penser qu’un jour une Université pareille allait me recevoir, mais j’ai été acceptée! Et là, ma vie a changé. Je me suis alors inscrite à Brown, car ils ont ce qu’on appelle un open curriculum, qui permet d’avoir la liberté de choisir les cours que je veux même quand ils ne sont pas liés à mon diplôme. En plus de mon autre bourse, ils m’ont donné un fullbright (bourse complète) jusqu’à ce que je finisse mes études.

J’encourage tous les autres Malgaches à oser s’inscrire à ce genre d’universités : on est intelligent, engagé, unique, et les universités de ce calibre adorent ça. Ils n’hésitent pas à investir en nous quand ils voient notre potentiel à contribuer au monde grâce à eux. Effectivement, les bourses sont des investissements!

2) Pourquoi la lutte contre la maltraitance émotionnelle te tient-elle à cœur ?

Déjà, c’est quelque chose que j’ai vécu personnellement, par contre je suis tombée sur le sujet par hasard je dirais.

En fait, c’est au cours d’une formation en tant qu’éducatrice au Nothern Virginia Community College que j’ai appris tout ce qui était questions d’abus. Que ce soit physique, psychologique, sexuel ou financier.

J’ai appris les signes et les conséquences des maltraitances émotionnelles, verbales et psychologiques. Je me suis rendue compte que quand j’étais à Madagascar, j’ai vécu ce genre d’abus sans le savoir.

C’est comme ça que l’idée m’est venue d’en parler. La première étape était d’identifier le problème, ensuite de mettre un vocabulaire pour le nommer, afin de mieux identifier les conséquences que ça a sur une personne. En ayant étudier la psychologie, pour moi c’était une prise de conscience énorme tant dans ma vie personnelle que professionnelle. Déjà, le choix de la traduction française d’« emotional abuse », m’a posé problème. Car le terme, emotional abuse, englobe tellement de choses : les abus verbaux, émotionnels et psychologiques. Verbaux, qui sont de l’ordre des insultes, de l’humiliation, de ridiculiser les gens. Émotionnel, dans le sens où tu essayes de diminuer ou de négliger les sentiments d’une personne et psychologiques, qui est de l’ordre de la manipulation. Moi j’ai utilisé « maltraitance émotionnelle » dans le but d’inviter les gens parce que je me suis dit que si j’utilisais que psychologique les gens seraient moins à l’écoute. La psychologie est encore un sujet assez sensible à Madagascar.

3) Concrètement quelles sont donc les formes de maltraitance émotionnelles ?

En gros, les maltraitances émotionnelles regroupent toutes les maltraitances qui ne sont pas physiques. Toutes les maltraitances dont on ne voit pas les conséquences à première vue, mais qui sont vraiment importantes. Quand une personne ne se sent pas bien avec elle-même, cela se ressent dans toutes ses relations avec l’extérieur.  C’est ta relation avec toi-même qui définit ta relation avec les autres, si tu te sens bien avec toi, ça ira aussi avec les autres. Et moi, je milite pour ça, je veux et j’espère aider les personnes à se voir bien comme ils sont, à se sentir bien comme ils sont, à s’aimer soi-même, pour qu’ils puissent ensuite s’accepter, et à accepter les autres.

4) Comment est née l’organisation « OMENA » ?

C’est une longue histoire, qui a vraiment débuté après ma formation. Mais, quand je fais une rétrospective, l’idée de créer une organisation était née à Madagascar. Lors d’un stage dans une organisation qui luttait pour les droits des femmes et des enfants. Là-bas, tout ce que j’ai su des abus c’était les abus sexuels et physiques uniquement.

Ce n’est que quand je suis arrivée aux États-Unis et que j’ai trouvé un job en tant qu’éducatrice, que j’ai été formée sur toutes les formes d’abus. Quand j’étais à la Nothern Virginia Community College, j’étais une jeune qui aidait d’autres jeunes. J’ai découvert un espace ouvert où les jeunes s’écoutaient et apprenaient de l’expérience des autres. En gros, on les formait sur les questions d’alcool, de viol, de consentement, de relation saine dans un couple, etc.

Je me suis dit que j’avais envie d’emmener cet espace à Madagascar. En ce temps-là, le projet s’appelait « Ending domestic violence in Madagascar ». Le but premier était d’arrêter les violences conjugales. Dans ma tête, je me suis dit que si l’on apprend ça aux jeunes peut-être qu’on va les aider à arrêter les violences dans les couples.

Ensuite, j’ai creusé sur le sujet, la définition et les conséquences. J’ai alors constaté que nous n’avions même pas le langage pour parler de tout ce qui était abus. Je me suis dit qu’il fallait sensibiliser les gens sur le problème, sur les conséquences. De comment est-ce que quand on est abusé plus jeune ça a des répercussions qui vont impacter sur notre vie d’adulte, la confiance en soi, de comment on se voit, et comment sont nos relations avec les autres à tous les niveaux (famille, amis, amour et au travail). Je voulais mettre une lumière sur tout ce qui était abus émotionnel, verbal dans la société en générale.

5) Pourquoi ce nom ?

Comme j’adore les jeux de mots, j’ai choisi ce nom, car c’est un jeu de mots: Mena signifie rouge en malgache. Mettre en exergue ce carton rouge pour dire arrêtons les abus et brisons ce cercle vicieux de l’abus émotionnel, psychologique et verbal.

Omena : donner. Si vous l’avez remarqué, le logo c’est donner une carte rouge, pour dire stop aux violences.

Mais “Omena” dans le sens de donner les outils, donner les informations aux gens pour qu’ils puissent reconnaître les signes d’une relation malsaine. La solution c’est d’amener ces outils aux jeunes pour qu’ils puissent apprendre ce que c’est une relation saine. Mettre ça en lumière pour qu’ils puissent distinguer ce qui est sain de ce qui est malsain. En gros, sur comment il faut traiter les gens avec dignité.

En somme, donner les informations aux gens pour qu’eux à leurs tours puissent arrêter cette violence.

6) Concrètement, quels sont vos objectifs à moyen et long terme à travers cette sensibilisation ?

Encore une fois, aujourd’hui c’est une sensibilisation en ligne sur la maltraitance émotionnelle (les conséquences, et le pourquoi).

Avant toutes choses, j’ai envie de parler des problèmes et des conséquences avant de proposer des solutions potentielles. Je suis allée à Madagascar en décembre et en janvier pour piloter les solutions. Les solutions partent de matériaux que j’ai étudiés et mis en pratique. Ces dernières ont été utilisées dans différents pays, aux États-Unis surtout où on a pu avoir des résultats positifs sur les élèves qui ont eu la chance expérimenté ces différents programmes.

À moyen terme, nous souhaitons emmener ces outils dans toutes les écoles à Madagascar. Approcher les jeunes et leur apprendre les enjeux d’une relation saine. J’ai vraiment envie de travailler avec des jeunes. À mon sens, c’est la clé de travailler avec les jeunes, car ils sont de plus en plus engagés, je le vois et j’ai vraiment envie de travailler avec eux pour qu’ils puissent à leur tour s’entre apprendre.

L’objectif sur le long terme étant de lever une génération d’empathie. Aussi, inviter ensuite les plus âgés (parents, éducateurs, etc.) à comprendre le problème pour qu’on puisse trouver une solution ensemble.

7) Étudiante aux États-Unis, quel regard portes-tu désormais sur Madagascar ?

Quand j’étais à Madagascar, j’ai toujours voulu travailler dans les grands organismes comme l’ONU, l’Unicef, etc.  Dans ma tête je me disais que c’était le seul moyen pour moi d’avoir un vrai impact.

Après, quand j’ai commencé à travailler et continuer mes études, je me suis rendue compte qu’en fait le changement commence par toi et que le changement c’est toi. Et que tu puisses contribuer au changement à ton échelle.

Pour avoir un impact, tu n’as pas à toucher mille personnes. Dès que tu touches une personne, c’est déjà un impact. C’est pour ça que tout ce que j’apprends ici, je veux le partager avec les volontaires d’Omena, avec les gens de mon équipe pour ensuite toucher Madagascar.

Le regard que je porte sur Madagascar est le regard du changement. On m’a tellement donné, je me sens vraiment bénie d’avoir cette bourse que j’ai cette part de responsabilité à partager ce que j’ai appris. C’est à mon tour de donner. J’ai vraiment envie d’apporter un changement social, un développement social et en même temps une ouverture sur la psychologie aussi parce que c’est quelque chose que j’adore.

8) Jeune, femme et engagée, comment gères-tu ces différentes casquettes ?

En ce qui concerne les différentes casquettes, je dirais plutôt que j’aime faire beaucoup de choses, mais qui en somme est relié autour du développement personnel, self love (amour de soi) et growth (épanouissement). J’ai eu l’habitude d’être entouré de femmes. Des femmes qui font bouger les choses, et avoir ça comme exemple ça te fait bouger aussi. Elles m’ont inspiré parce que je me suis dit que si elles y arrivent, c’est que moi aussi je peux le faire.

Voilà pourquoi je partage mon histoire, pour que des femmes (même des hommes) transforment leur inspiration en quelque chose de concret. À vrai dire, si ce que je fais vous inspire c’est que vous l’avez en vous également. 

« Soyez curieux, cherchez les opportunités parce qu’elles sont toutes là et n’attendent que vous. »

9) À l’instant t, de quoi es-tu certaine ?

Je ne suis certaine de rien, c’est ça qui est magique. Je trouve magnifique de n’être certain de rien parce que la vie serait trop monotone sinon. Prendre des risques, accepter d’échouer parfois, de grandir, font que ton voyage sur terre soit merveilleux. Par contre, si je suis sure d’une chose, ça serait que quoi qu’il arrive, je vais bien aller. Être certaine sur ce fait, me donne confiance et me rassure. Faire confiance au processus et se dire que quoi qu’il arrive tout ira bien.

10) Que conseillerais-tu aux jeunes qui veulent s’engager pour une cause, mais qui ne savent pas par où commencer ?

C’est tout à fait moi, je ne savais pas du tout par où commencer. Ce que j’ai fait c’est d’en parler. J’en parlais aux gens. Même s’il y a beaucoup de personnes qui ne croiront pas a ton projet voir même te dire que ton projet c’est n’importe quoi, fait en sorte de t’entourer de personnes qui croyaient en toi. Moi, je te dis que si tu crois en un truc, que ça te touche, que tu sais que ça va aider d’autres personnes ne laisse personne d’autre te dire le contraire ou te dire que tu ne pourras pas le faire.

Cherche des personnes qui te ressemblent. Cherche des mentors : regarde des personnes qui ont pris le chemin que tu veux prendre. Essaye d’apprendre d’eux, écris-leur, demande-leur comment ils ont fait et essaye de faire pareil. Ose prendre des risques calculés, vois les options et commence. Aussi, garde en tête ce qui te passionne, car dans les moments durs c’est le seul truc auquel tu pourras t’accrocher. Souviens-toi pourquoi tu fais ce que tu fais. Trouve ce qui te tient à cœur, ça peut être une cause, un problème, quelque chose qui te passionne et que tu essayes d’apporter aux autres. Et surtout, soit flexible au changement, parfois on est tellement “amoureux” de la solution du problème qu’on essaye de résoudre qu’on veut plus la changer et ça ce n’est pas bon. Il faut être à l’écoute et être ouvert au changement quand il le faut. Je ne dis pas d’ « abandonner », mais d’être assez ouvert d’esprit pour “pivoter.” Bien sûr quand tu as épuisé toutes tes ressources et que ça ne marche vraiment pas, ben là, il faut savoir s’arrêter. 

C’est peut-être cliché de le dire, mais aimer sortir de votre zone de confort, c’est comme ça que tu grandis et apprends de toi même. Travaillez sur vous, soyez curieux, aimer prendre le temps de vous connaitre réellement, vos forces, vos faibles, ce qui vous anime, et plus que tout, cherchez les opportunités parce qu’elles sont toutes là et n’attendent que vous.

11) Un petit conseil pour identifier la maltraitance émotionnelle ?

La maltraitance émotionnelle est une chose qui nous échappe parfois, qu’on ne détecte pas souvent. Cependant, elle nous fait sentir mal à l’aise, inconfortable. Tout le monde l’a surement vécu déjà d’une façon ou d’une autre. De façon directe (en étant une victime) ou indirecte en étant témoin… On peut la subir dans tous les domaines. À l’école sous forme de harcèlement, à la maison (conflit intergénérationnel), dans les relations amoureuses (les dépendances affectives ou codépendance), même au travail.

12) Et enfin, quelles sont les conséquences potentielles de la maltraitance émotionnelle ?

D’après les recherches, les conséquences potentielles sont nombreuses, voici une liste non exhaustive :

  • Faible estime de soi, vulnérabilité aux critiques, doute, cela est dû au conditionnement à toujours être critiqué, verbalement attaqué, et à se remettre en question sur tout ce qui ont été dit sur nous.
  • Faible connaissance de soi. Noter que cela peut également toucher les gens « forts », car ils finissent par croire ce qu’on leur rabâche à longueur de journée.
  • On constate également que les personnes victimes d’abus, deviennent violentes à leur tour, parfois elles reprennent ce qu’elles ont vu ou vécu.
  • Parfois, quand les personnes victimes de cette forme d’abus ont beaucoup d’empathie et tombent sur des inconnus, elles leur donnent beaucoup d’amour au risque d’être utilisé.
  • Les personnes peuvent aussi devenir perfectionnistes pour éviter les critiques, mécanisme de défense.
  • Ou alors pessimistes et ne veulent plus essayer quitte à devenir négatif et chercher la petite bête chez les autres,
  • Il arrive aussi que ces personnes recherchent la validation ou « attention seeker », et font tout pour se faire accepter pour combler le vide de ne pas avoir été aimé ou accepté dans le passé,
  • Le risque c’est aussi de tomber dans des relations de codépendance où les personnes finissent dans les relations malsaines.
  • Les victimes font de leur conjoint le centre de leur monde et s’effacent jusqu’à devenir dépendante de ces derniers (relation toxique et abusive)

« Je suis une jeune femme qui souhaite le développement de chacun pour qu’ils puissent atteindre leur potentiel. »