Femme – Féministe et puis quoi encore !!!
Ouuuuhlala, encore un discours féministe…
Promis, ça ne sera ni moralisateur ni barbant, ne fuyez pas tout de suite. On a besoin d’en parler, pour faire évoluer les mentalités. Nous sommes tous concernés, car nous avons tous au moins une femme dans notre vie. Nos mères, nos filles, nos sœurs, nos amies.
Pour moi, le féminisme doit se faire avec les hommes. Alors, chers messieurs n’ayez pas peur. Personnellement, à défaut d’égalité, je milite pour une équité. Cela implique le respect, la complémentarité et surtout la justice. Ce qui au final n’est que bon sens et logique. En partant de l’équité, peut-être un jour arriverons-nous à l’égalité. au
Madagascar, société patriarcale…
Le débat est ouvert. Le sujet ? Le rôle de la femme dans la société malagasy. (Oui, j’évite d’écrire « malgache » pour ne pas choquer certains bien-pensants et que le sujet soit dévié ailleurs). Dès qu’on touche à ce sujet, une idée est très vite mise sur le tapis : Madagascar a une société patriarcale. Concrètement, cela signifie que l’homme ou le père est le chef de la famille. Mais, quel est donc le rôle d’un chef de famille ? Dans la conscience collective, un chef de famille c’est celui qui protège la famille ; qui se soucie du bien-être physique et mental des siens ; qui consacre du temps et de l’attention à combler leurs besoins ; qui se démène jour et nuit pour que chacun puisse s’épanouir au sein de la famille et c’est aussi celui qui prend les responsabilités des aléas de la vie.
En partant de ce postulat, il me semble évident que cette définition décrit très bien une grande majorité des femmes malgaches. Alors, oui, Madagascar a peut-être superficiellement une société patriarcale, mais en réalité les mères sont dans la plupart des cas le pilier de la famille. Allez, on connaît tous le fameux : « Demande à Maman. » 😉
Être une femme à Madagascar…
À vrai dire, je ne sais toujours pas ce que cela implique réellement. Il est évident que les femmes ne sont pas perçues de la même manière dans chaque couche de la société. Ce qui est sûr, c’est qu’être une femme c’est une responsabilité. D’ailleurs, on le comprend très tôt. Quelle petite fille n’a jamais entendu dire l’argument ultime : « Satria ianao vehivavy ! ». Qu’on se le dise, ça part toujours d’une bonne intention. Celle de bien éduquer, sinon un jour le mari la rendra chez les parents. Ce qui nous amène à un autre point. Être une femme à Madagascar, c’est être une épouse et une mère attentionnée.
Tic, tac, tic, tac… Avouez les filles, vous l’entendez ou vous l’avez entendu, n’est-ce pas ? Le bruit du temps qui presse, le top départ qui rappelle ce fameux deadline imaginaire. De quel bruit je parle ? Des petites remarques de tout le monde bien sûr. Mais, avouons-le, celui qui nous tourmente le plus, c’est la pression que l’on se fait à nous-mêmes. Malheureusement, cela résulte du fait que si l’on n’est ni mariée ni mère, on est mal jugée. Au mieux, on inspire de la pitié. Au pire, on est insulté.
Ah les femmes ! Jamais contentes, tellement susceptibles…
Honnêtement ?! Possible. Toutefois, c’est justifié. Après tout, des siècles de préjugés à gommer ce n’est pas rien. Cela veut dire que tous les jours on doit faire tout mieux, pour au final recevoir le titre de « ah ouais, elle est couillue comme nana. » ou celui de « Pas mal, pour une femme. ».
Bon, je conçois, nous aimons bien chercher la petite bête aussi. La touche charme de la complexité féminine on va dire. Seulement, en 2020, il est temps d’arrêter de confondre l’humour et l’irrespect. N’insultez pas votre intelligence, quand vous sentez qu’il y a un malaise dans la discussion c’est que le cap de l’humour est dépassé.
Sérieusement, une vraie femme est…
Courageuse, ambitieuse, forte. En 2020, une femme doit être une boss lady, indépendante, belle, sensible, inspirante… STOOOOOP !!! Je suis persuadée qu’une femme peut être tout cela oui. Mais, ce ne sont que des injonctions de plus qu’on se met dans nos vies. Il n’y a pas de profil type et il ne devrait pas y en avoir.
Pour ma part, une femme est le choix qu’elle fait de sa vie. Une vraie femme c’est celle qui est elle-même. Parce que la place d’une femme est là où elle a envie d’être. Cela n’est pas discutable. Avoir des enfants, ne pas en avoir, être focus sur sa carrière ou plutôt sur sa famille, être sexy ou garçon manqué, une vie stable ou une vie de bohème, libertine ou abstinente, homosexuelle ou hétérosexuelle, coiffeuse ou militaire… Une femme n’a besoin de personne pour se définir. D’ailleurs cela est valable pour tout le monde. Il faut une vie pour apprendre à se connaître, alors ne la gaspillons pas à nous mêler des choix des autres.
Mais enfin, que veulent les femmes…
Trois mots : Respect… Équité… Choix…
Le respect, comme tout être vivant, nous devons nous respecter les uns, les autres. C’est la moindre des choses. Juste une précision, la notion de respect n’induit en aucun cas une notion de hiérarchie et d’autorité. C’est un savoir-vivre, ne fait pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse. A moins que tu sois un peu maso sur les bords, là c’est discutable.
L’équité, encore une fois c’est du bon sens et de la logique. Ce n’est pas demandé l’impossible que de demander à être reconnu et jugé par nos actes, et non par le genre. D’ailleurs, c’est souvent ceux qui ont un problème avec leur masculinité qui y voit un problème. À méditer.
Et enfin, le choix d’être ce qu’on a envie d’être, de porter ce qu’on veut porter, et de faire ce qu’on a envie de faire. Sans qu’on ait de compte à rendre. Bien sûr sans que cela porte préjudice aux autres.
Vous voyez ce n’est pas effrayant et c’est légitime. Donc, je pense que pour un monde meilleur, nous avons tous un petit intérêt à être féministe. Que l’on soit homme, femme, cisgenre, transgenre, non-binaire, ou dysphorique. (Hehehe, vous croyez qu’il n’y avait que deux genre ? ça c’est un autre débat.)
Une femme est unique, chacune se définit par elle même...
Afin de célébrer ce mois de mars, dédié à la femme, je vous invite à découvrir le rapport à la féminité de plusieurs femmes exceptionnelles.
Petit bonus pour illustrer les contradictions que l'on vit au quotidien :
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